Accueil > CONSEILS SPORTIFS > Comment développer sa motivation pour faire du sport ?

La motivation en sport, c’est l’état-d’esprit nécessaire afin de mettre en pratique ce que l’on souhaite ou ce que l’on rêve. Surtout, être motivé permet une chose essentielle : passer à l’action et atteindre ses objectifs.

Perdre sa motivation temporairement ou plus durablement arrive à tout le monde et pas seulement pour faire du sport chez soi.

Par exemple, depuis quelques semaines, j’ai plus de mal à aller à mes entraînements de krav maga (pour ceux ou celles qui ne connaissent pas, il s’agit de self-défense) ; ce manque de motivation se traduit par moins de plaisir en ce moment à m’adonner à cette discipline. Je me suis donc interrogé sur le « pourquoi » de cette baisse d’envie ou plutôt sur le ou les « pourquoi » j’ai commencé cette discipline il y a presque 5 ans. D’autant plus que j’apprécie toujours mes séances de remise en forme à la maison.

J’ai donc décidé de partager avec vous le fruit de mes réflexions sur la motivation en sport et le résultat de mes recherches ; ou du moins vous donner des pistes afin de vous aider à surmonter vos propres difficultés à vous mettre au sport ou à votre séance d’entraînement.

Quelques mois après cet article, j’ai d’ailleurs créé une formation spécifique : Booster votre motivation.

1. Améliorer votre état d’esprit

Je pourrai vous faire un énième article sur les 10 techniques pour se mettre au sport et conserver sa motivation. Il existe déjà plein de ressources sur Internet et de bonne qualité. Essayer ! Taper « Motivation sport » sur Google et vous verrez tous les trucs et astuces pour s’y mettre.

De plus, j’ai déjà abordé le sujet de la motivation plus spécifiquement pour le gainage : exercices de gainage.

1.1 Les techniques de bases

Néanmoins, pour synthétiser, les coachs et spécialistes préconisent les actions suivantes :

  1. définissez votre objectif et vous en rappeler à chaque moment de doute ;
  2. prenez des mesures (votre poids, votre tour de taille, vos performances, etc.) au départ qui vous serviront de références ;
  3. mettez en place un planning strict ;
  4. auto-récompensez vous au fur et à mesure des paliers que vous atteignez ;
  5. ayez un modèle ;
  6. reprenez vos mesures à mi parcours de votre programme et à la fin pour constater vos progrès.

1.2 Les fausses excuses

Autres point, toutes les fausses excuses sont à bannir. Pour s’en débarrasser, il suffit de les analyser quand elles vous viennent à l’esprit et répondre de suite à la question  : « Est-ce un prétexte ou un empêchement légitime ? » . Voici quelques exemples ; vous allez sûrement reconnaître des situations vécues ! La liste n’est pas exhaustive :

  • je n’ai pas le temps

  • je suis fatigué.e

  • j’ai autre chose à faire

  • j’ai une série à finir laughing

  • peur de me blesser

  • je suis trop vieux (balivernes ! Remise en forme après 40 ans)

1.3 Autre approche

Toutes ces techniques sont très utiles, ce sont des moyens pratiques pour vous aider et qui fonctionnent bien dans la plupart des cas.

Cependant, je veux vous apporter autre chose, un autre point de vue ; mon expérience sur ce qui fonctionne pour ceux qui n’y arrivent pas, même avec les techniques et conseils de base. Je vous rassure, il y aura quand même quelques trucs et astuces !

En effet, pour d’autres personnes, c’est plus difficile. Si vous en faites partie, posez-vous des questions plus profondes sur vous-même et les grands traits ou tendances de votre caractère. Le bon état d’esprit ou pour prendre la version anglaise à la mode, le mindset, sera votre moteur.

Travaillez également sur la confiance en vous qui peut être un axe à développer.

Soyez votre propre coach !

2. Les deux grands types d’inspiration

2.1 Définition

Il existe deux types de motivation valables également pour le sport : l’intrinsèque et l’extrinsèque. Connaître votre motivation dominante peut vous aider à y voir plus clair et à mettre en œuvre la bonne stratégie adaptée à votre personnalité.

D’une part, la motivation intrinsèque dont le moteur est la recherche de la satisfaction et du plaisir en améliorant ses performances ou ses connaissances, en repoussant ses limites, en atteignant des objectifs, en appréciant les sensations ressenties lors de la pratique sportive. Bref, cela vient de vous.

D’autre part, la seconde, la motivation extrinsèque, est guidée par des récompenses ou des menaces extérieures à l’individu : je fais du sport pour être en bonne santé, pour perdre du poids ou pour une reconnaissance sociale. Cette motivation est donc nourrie par un ou plusieurs facteurs externes.

À première vue, l’une n’est pas plus exemplaire que l’autre d’un point de vue des valeurs. Mais vous l’avez deviné la motivation intrinsèque est celle qui est la plus efficiente pour progresser et pour durer. Dans la réalité, notre motivation est une construction de ces deux types ; tout l’enjeu est de développer l’intrinsèque en ayant une approche pragmatique et réaliste. Et en entrant dans un cercle vertueux du type « on y prend goût ».

2.2 Motivation dominante

Si votre dominante est la motivation intrinsèque, vous n’aurez quasiment pas de difficulté à passer à l’action. en appliquant tout simplement la structuration indiquée en introduction (définition d’un objectif, mesures, etc.) et en continuant à prendre du plaisir à pratiquer une activité sportive.

Par contre, pour la motivation extrinsèque, il est possible que vous n’aimiez pas faire du sport en général ; ce qui rend plus difficile le passage à l’action (faire des entraînements), car vous avez la sensation de vous forcer quelque peu. Pour certaines personnes, cela peut suffire de se « pousser » en se rappelant leur objectif, mais pour d’autres, il est nécessaire de faire un travail de questionnement plus profond.

Donc, posez-vous les quelques questions qui suivent pour prendre conscience des causes de cette non-motivation. Essayer de trouver une contre-mesure, un nouveau comportement, un raisonnement différent, ou vous appuyez sur l’un de vos traits de caractère plus fort.

Voici en bonus un test afin de vous aider à évaluer votre motivation : Test de motivation

motivation sport

3. Le lien avec votre caractère

3.1 Êtes-vous patient.e ?

Si la réponse est non, il va falloir travailler ce point en rationalisant votre approche.

Effectivement, c’est une des qualités principales pour réussir à atteindre votre objectif. Je reprendrai à mon compte le titre d’un livre : « L’éloge de la lenteur ». En effet, votre remise en forme se construit dans le temps. Ayez conscience, qu’une perte de poids, qu’un gain musculaire, qu’un meilleur cardio ne se construisent pas en 2 semaines.

Régularité

Si vous êtes régulier, les premiers résultats se voient en général au bout de 5 semaines. Cependant, cela dépend évidemment de chacun ; ne prenez pas ce délai comme étant la norme, mais juste un point de repère. En premier lieu, c’est vous qui allez les percevoir ces petits changements. Et il est possible que votre entourage ne s’en aperçoive même pas. Quelques kilos en moins, un essoufflement moindre en haut des escaliers, un meilleur sommeil, des bras ou des cuisses plus toniques, etc. Que ce soit la perte de poids ou le gain musculaire, un minimum de trois mois est nécessaire afin d’avoir un résultat visible par tous.

Une erreur courante

Surtout, ne tombez pas dans l’erreur courante : partir trop vite au début en faisant trop d’entraînements ou des séances trop longues en pensant que les résultats arriveront plus vite ; ce sera le contraire qui se produira ; la fatigue s’accumulant, les résultats se faisant attendre, votre motivation en prendra un coup et dans la plupart des cas, l’abandon se profilera à court terme. Faites les choses tranquillement, franchissez les étapes les unes après les autres.

3.2 Êtes-vous persévérant.e ?

Persévérer, c’est l’action de demeurer ferme et constant dans un sentiment, une résolution. La notion du temps est donc aussi en jeu. D’où le lien avec la motivation sportive. Pour atteindre votre objectif, il est nécessaire d’être le plus régulier possible.

Si vous ne l’êtes pas, notamment au niveau sportif, avoir une routine dans vos séances, surtout les premières semaines, peut vous aider. En effet, cela vous permettra de conserver un bon rythme en tenant bon dans la durée.

Avant tout, il vaut mieux démarrer tranquillement, une séance par semaine, puis passer à deux et enfin à trois entraînements. Ce volume est en général conseillé pour obtenir des résultats. De plus, cela laisse le temps à votre corps et votre métabolisme pour s’adapter à ces nouveaux exercices physiques.

gainage motivation

3.3 Avez-vous de la volonté ?

Si la difficulté c’est de vous y mettre par manque de volonté (selon vous), penser au(x) pourquoi vous avez voulu ou souhaité commencer à faire du sport. Repensez à votre objectif. En général, une fois que vous avez commencé la séance, vous avez franchi le principal obstacle, donc passez à l’action sans plus tarder.

En outre, regarder du côté de la procrastination ou le syndrome du « remettre au lendemain ». Lisez cet article-ressource Comment arrêter de tout remettre à plus tard. Il vous en dira plus et surtout vous indiquera la méthodologie pour en sortir.

3.4 Avez-vous une tendance à culpabiliser ?

En effet, c’est en général un cercle vicieux : vous ne faites pas votre séance à cause d’une fausse excuse, vous le savez sans vraiment vous l’avouer. Et vous vous sentez mal par la suite, car vous avez des pensées négatives du type « je suis nul.e », je n’y arriverai jamais » ; votre estime de vous en pâtit.

Passez un contrat avec vous-même en vous autorisant un quota de séances par mois que vous pourrez ne pas faire. Par exemple, une « annulation » deux fois par mois ne remettra pas en cause un programme sur le long terme. Vous verrez, c’est très efficace, au final, c’est rare que vous utilisiez ce quota.

Faites également une séance de temps en temps plus courte, si vous avez moins de courage sans que cela porte à conséquence. Mieux vaut un peu que trop ou pas du tout !

3.5 Êtes-vous perfectionniste ?

Le perfectionnisme peut être la cause de votre non-motivation à vous mettre au sport. En effet, la peur de ne pas savoir, de mal faire les mouvements par exemple peuvent être des freins.

Cependant, sachez que tout le monde a un jour été un débutant, parfois gauche et grâce aux efforts et à la régularité des séances, la progression est accessible à toutes et tous, sans atteindre la perfection qui n’existe pas d’ailleurs. Depuis tout petit, notamment à l’école, on nous apprend à être les meilleurs dans un esprit de compétition. La pratique du sport chez vous n’est pas une compétition. C’est pour vous, c’est votre choix. Ce qui n’empêche pas de faire ou de participer à des challenges (faire 5 fois tel ou tel circuit par exemple) pour se dépasser et progresser.

 

4. Ce qu’il faut retenir

Certes, votre motivation peut varier évidemment selon les périodes et des facteurs externes, mais sachez que le cerveau a une grande capacité à s’adapter à une nouvelle routine sportive. Si vous n’arrivez pas à vous mettre au sport malgré votre envie d’atteindre certains objectifs, rien ne sert de culpabiliser. Posez-vous les bonnes questions et vous avancerez. Faites-vous éventuellement aider par un coach sportif ou en développement personnel.

Donc, travaillez vos points faibles sans oublier de revenir régulièrement sur vos points forts afin de conserver votre confiance. Acquérez également une culture sportive ; pour commencer, consultez : Les principales méthodes pour la condition physique.

Vous pouvez également suivre cet accompagnement spécifique que j’ai créé pour vous : Développer votre motivation.

Indiquez en commentaires les difficultés que vous rencontrez et comment vous faites pour conserver ou nourrir votre motivation.